Aventures passagères d'Etincel, Apôtre Des CDA !

Etincel et Jean

Marchant au pas de course, Dame Etincel profita de cette soirée de pleine lune pour aller s'entraîner.
Elle commença par se familiariser, et fit donc quelques exercices.

La magie, son plus gros défaut devait être travaillé très durement. Par conséquent, elle se mit à penser à des sorts et tenta de les réaliser. Un sort d'hypnose pour manipuler ses ennemis.

A ce instant même, elle sentit approcher un humain. Un bon moyen de mettre en pratique sa technique.
Il était encore loin et pourtant elle se sentait attirée par lui, comme par une force étrangère. Du coup, elle se mit à le chercher furtivement.
Lentement, Etincel se mit en quête de le trouver, passant prêt d'un lac, elle se stoppa car son inconnu était là, à prendre un bain de minuit. Caché par la nuit, elle l'observa, grand et bien bâtît, les vampires ayant de bons yeux, elle dévisageât cet humain de loin sans qu'il s'en aperçoive. Nu à la façon d’Adam, avec un corps musclé, des cheveux brun et des yeux marron.
Une envie folle de le mordre au creux de son cou, si pâle avec la lueur de la lune. Ses dents blanches qui perforeraient sa veine bleutée et elle aspirerait la vie qui coulait en lui. Un sang chaud et pur jaillirait de son corps. Une poussée d'énergie vitale qui prendrait possession de son corps à elle, depuis quand n'avait t'elle pas bu de sang humain ? Depuis trop longtemps.
Sans réfléchir plus longtemps, elle s'approcha de sa victime qui se retourna violemment mais quand il vit que c'était une femme, un sourire prit naissance. Un guerrier pensa t'elle, seul un guerrier était capable d'avoir de bons réflexes et de regarder une femme comme il le faisait.
En un regard, elle sut qu'elle le voulait. Trop longtemps elle avait délaissé son côté vampirique qui ne demandait qu'à être nourri. Donc elle plongea ses yeux dans son regard, des yeux d'une profondeur, on pouvait y lire une tristesse infinie. Le manque d'amour véritable.
Au début, à l'aide de son énergie, il tenta de lutter contre les forces maléfiques qui prenait possession peu à peu de sa personne.
Néanmoins l'attirance éprouvée pour cette femme l'empêchait correctement de se défendre, il ne pouvait presque plus bouger et réfléchir par lui-même. Il entendait cette voix, aimantée et obscure qui l'appelait.

Viens viens à moi

Semblable à un automate, il se voyait marché vers elle, cette sublime succube aux cheveux rouges comme les flammes. Ses dernières pensées cohérentes furent qu'il n'aurait pas du s'aventurer en dehors de son Château.
Face à face, Etincel se pencha vers lui et l’ embrassa à pleine bouche, goûter ce qu’elle allait manger. L’odeur de la passion l’appelait. Leurs langues se mélangèrent d’une avidité presque inconnu pour eux deux. Agrippé l’un à l’autre, la chasse aux sensations commençait. Tout en elle germa, le feu de la volupté grandissait. Ses mains qui couraient sur son corps, le désir qui enveloppait ces deux êtres.
L’appel du sang se faisait sentir. Sans s’apercevoir du chemin qu’elle empruntait, elle descendit vers le cou, là où une veine bleue palpitait sous l’effet de l’excitation. Le pauvre humain était dans un état d’ébriété. Sans se rendre compte de ce qu’il se passait, les crocs de la belle Etincel firent leur entrée dans la peau fraîche et débuta le rituel de l’appétence. Elle sentit le sang venir à elle, descendre le long de sa gorge.

Un lien s’étant connecté entre eux deux, elle put lire dans ses pensées, elle découvrit son prénom Jean …

Ayant encore des restes d’être humain en elle, Etincel ne but que ce qu’il lui était nécessaire et le relâcha et s’en alla aussi rapidement qu’elle était apparut.

Jean ne se rappellerait jamais de ce moment, mais elle oui, toute sa vie durant.

Tristement, elle repartit dans son château.

Dame Etincel se rendit au bal qu’organisait Dame Kaynee pour honorer les nouveaux Chevaliers Apocalyptique. Elle savait que beaucoup de monde serait présent, le peuple ainsi que tous ses compagnons et frères de sang.
Elle revêtit l’une de ses plus belles robes, blanche comme la pureté de son cœur, tombante jusqu’à ses chevilles et un décolleté profond dévoilant la naissance de ses seins.
La princesse laissa tomber ses cheveux flamboyants sur ses épaules, ses boucles soyeuses virevoltant au moindre petit mouvement de vent.
Etincel descendit les marches et ouvrit la porte de la salle des fêtes. Ne reconnaissant pas beaucoup de Seigneurs, elle s’avança vers Dame Kaynee, sa nouvelle sœur d’alliance.
Marchant, elle sentit des picotements sur sa nuque. Une sensation inattendue, inconnue jusqu’alors.
Comme si elle était épiée, comme si une personne tentait de sonder son âme, de pénétrer les tréfonds de son cœur.
Vive, elle se retourna et chercha celui qui l’observait. Sûre que c’était un homme, elle fouilla la salle et pourtant n’aperçut personne.
L’Apôtre, décida donc de passer à autre chose. Tentant de rejoindre, sa sœur, elle entendit du plus profond de sa tête, une voix. Grave et forte, le genre de Seigneur qui savait ce qu’il voulait.

Que m’arrive t’il ? Je ne comprends ….

Mais c’était ses pensées, pas les siennes. Il partageait un lien, de plus en plus étrange. Plus elle réfléchissait et moins elle trouvait de réponses, quand d’un coup, elle entendit Kaynee lui murmurer.

Etincel tu es toute pâle, que t’arrives-t-il?

Elle ne s’aperçut même pas que sa sœur était près d’elle et qu’elle lui parlait. La seule chose qui l’intéressait était l’homme d’en face qu’elle fixait et qui la dévisageait en retour. Elle se noya dans la profondeur de ses yeux marrons. Tout devint clair, elle sut que c’était lui, l’homme du lac. La passion d’un soir.

Depuis un moment, Jean observait l’Apôtre, belle et grisée de pouvoir. Il sentait qu’elle était extrêmement fière de son poste et de son pouvoir au sein de cette alliance. Pourtant, prêcher la voix de l’Apocalypse était pour le moins étonnant de la part d’une Princesse telle qu’elle.
Face à elle, malgré la distance qui les séparait, il ressentait une sensation de déjà vu mais où? Il n’avait pas l’habitude d’aller à ces soirées où les Seigneurs racontaient leurs aventures lors des guerres. Mais son instinct lui avait dicté de venir. Une voix très basse se faisait ressentir dans sa tête. Très sain d’habitude, cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’il luttait en vain contre cette voix féminine. Elle l’appelait, lui demandant de satisfaire ses envies les plus secrètes. Il en faisait des rêves des plus étranges, il se voyait face à elle, mais ne pouvait apercevoir son visage tellement il était flou. Seul le feu lui était apparut correctement, sans trouble. Etait-ce sa marque à elle. Alors il s’était laissé guidé par ces signes.
Maintenant, il était là, dans cette grande salle de bal, face à elle qu’il pensait être celle de ses rêves. Devrait-il la tuer pour qu’elle lui laisse le contrôle de sa vie.
Humain jusqu’au bout des doigts, il n’avait en aucune manière envie de devenir son sbire.
En revanche, il ne pouvait aller contre son désir, l’envie de la posséder. La faire sienne et voir ses yeux troublés par le plaisir même d’une nuit de folie.
C'est ainsi qu'il se retrouva devant elle et s'entendit lui parler.

Accepteriez vous de danser avec moi

Etincel, surprise balbutia un léger oui.

Etincel, légèrement étonnée, prit quand même la main que lui tendait ce Seigneur. Etait-il possible qu’il lui reste des brides de souvenirs ou encore des sensations et que du coup il ressente le besoin de venir auprès d’elle. Après tout, elle l’avait quand même mordu.

Dans ses bras, elle se sentait différente, plus femme qu’elle ne l’avait jamais été. Des sensations qu’elle n’avait jamais encore ressenties dans les bras d’un homme et surtout un humain. Les vampires ne choisissant pas les humains pour les relations car il pouvait ne pas s’en remettre tant la passion devenait un feu à part entière. Et si elle le choisissait là, ce soir pour ne faire qu’un. Pourrait-il se refuser à elle, se demanda-t-elle.
Non, résonna dans sa tête.

Hébétée, elle manqua de tomber et Jean la maintint contre lui, en plongeant ses yeux dans les siens avec un petit sourire en coin. Plus près de lui, elle ressentit une décharge de chaleur. Son propre corps refusait d’être raisonnable.
Il ne pouvait pas lire dans ses pensées, c’était tout simplement impossible, le lien n’aurait du se créer que s’il l’avait mordue à son tour.

Au même moment où elle prit la ferme décision de le mordre à nouveau ce soir, une alarme retentit et là, la guerrière repris du service Tous les chevaliers de l’Apocalypse se devaient d’aller au devant de la menace et de combattre les intrus qui osaient s’aventurer dans les terres des CDA .
Elle regarda une dernière fois Jean et lui dit en pensée.
Rejoins-moi ce soir sous l’arbre des soupirs.

Autant sidéré qu’elle par cet étrange lien, il n’avait aucun moyen d’aller contre celui-ci. Il serait donc au rendez-vous pour le meilleur et pour le pire.